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Composition et mise en page de textes grecs polytoniques

En matière de composition et mise en page du grec, nous sommes spécialisés dans le système d'accentuation polytonique, dans la pure tradition des machines de composition Monotype.

Les polices de caractères que nous utilisons sont les polices authentiques des machines Monotype, adaptées à l'ordinateur, et souvent modifiées par nos soins. Le caractère le plus populaire est appelé « aplá » (simple) en Grèce, c'est le « Greek 90/91/92 » de Monotype, dérivé d'un caractère dessiné par Didot :


Notez que le caractère incliné n'est pas simplement une version penchée du caractère droit mais a été dessiné spécialement (et merveilleusement !). En Grèce, la version inclinée est appelée Lipsías (« de Leipzig »).

Également très populaire est le caractère « Elsevier », connu aussi comme Times :


Notez de nouveau, qu'il ne s'agit pas de la police Times New Roman typeface de Windows 95 mais de la véritable police « Elsevier » des machines Monotype. Un de nos caractères favoris est le Attiká (« d'Attique ») connu aussi comme « New Hellenic » et dessiné par Scholderer en 1927 :


Un autre caractère utilisé surtout dans les éditions britanniques de textes grecs, mais aussi en Grèce (pour composer des extraits grecs anciens dans des textes grecs modernes) est le Porson, dessiné par Austin en 1810 :


Nous proposons aussi la composition dans un caractère bâton gras appelé Greek Sans 486, bien adapté aux éditions françaises de textes grecs, puisqu'il se rapproche du caractère utilisé traditionnellement par les « Belles Lettres » :

Finalement, pour les textes plus modernes nous utilisons aussi le caractère Gill Sans grec, qui, mis à part sa version inclinée qui est délicieuse, s'adapte très bien au Gill Sans latin (et cyrillique, que l'on ne voit pas ici) :



Mais avoir la bonne police ne suffit pas pour composer correctement le grec. Après une longue étude de la typographie grecque, nous avons développé des systèmes qui permettent un respect strict des règles traditionnelles de composition du grec (ponctuation, césure, etc.).

Par exemple, dans le texte suivant, notez le guillemet inversé en cahque début de ligne. C'est une convention typographique (dérivée d'une convention similaire en typographie française) de la fin du 19e et du début du 20e siècle.

Dans notre travail nous accordons beaucoup d'importance aux petits détails. Par exemple, comme vous pouvez le constater dans la figure ci-dessous, l'apostrophe grecque ne prend pas la même forme que l'apostrophe latine (malgré le fait qu'elles s'appellent toutes les deux « apostrophes ») :

On voit que l'apostrophe a la même forme que l'esprit doux (en effet dans certains cas de transformations de voyelles en grec ancien, l'apostrophe est combinée avec un accent, comme un esprit), alors que l'apostrophe latine a plutôt la forme d'une virgule. En informatique cette distinction est d'autant plus difficile que tous les codages ne prévoient qu'une seule apostrophe : il faut donc que le système s'en charge de manière automatique et interne.

Un autre exemple du soin que nous portons aux détails est illustré par les vers de Kalvos de la figure ci-dessous :

Le filet vertical rouge sert à montrer que les esprits et accents sont composés dans la marge, alors que la justification fer à gauche est faite au niveau de la lettre, et non du signe diacritique. Cette convention est appliquée plus souvent en poésie qu'en prose.